Le Dr Mark T. Edney aborde dans cette vidéo l’importance de créer un environnement collaboratif entre les urologues et les professionnels de santé avancés (APP). Edney est urologue chez Chesapeake Urology à Salisbury, dans le Maryland.
Transcription de la vidéo :
Tout commence par les considérer comme de véritables collègues. Ils ne sont pas inférieurs à nous. Lors de la table ronde que le Dr Sklar et moi avons animée, j’ai entendu de nombreux collègues exprimer l’idée que les APP sont “juste des APP, ils ne peuvent faire que ce qu’on leur permet”. C’est un état d’esprit qui doit disparaître. Ce sont des professionnels de santé formés. Oui, leur formation est moins poussée que la nôtre, mais ils ont des compétences. Il faut changer notre façon de penser pour apprendre à exploiter leurs capacités, à renforcer leur formation en urologie et à leur offrir la supervision nécessaire pour qu’ils puissent prendre en charge des tâches que je n’ai pas besoin de faire. Cela me libère du temps pour me concentrer sur les activités pour lesquelles je suis réellement formé.
La première règle est de les traiter comme des collègues professionnels formés. Ainsi, nous considérons nos APP. Ils ne sont pas inférieurs, ils ne sont pas là simplement pour gérer des choses qui ne nous intéressent pas. Ce sont des collègues qui viennent vers nous avec des questions.
Un de nos APP dirige la clinique de cancer de la prostate avancé. Cela a été un réel avantage pour sa pratique et pour sa satisfaction au travail, car il a pu se concentrer sur un domaine clinique précis. Il connaît la littérature mieux que presque quiconque dans notre pratique, car il y a une quantité définie de littérature en ce qui concerne la gestion de ces médicaments pour le cancer de la prostate avancé. Il en est devenu l’expert local. Il m’arrive de lui demander “Peux-tu débuter ce médicament ou tel autre ?” Il me répondra en expliquant ses raisons. Ils peuvent acquérir ce niveau d’expertise dans un domaine spécifique de notre pratique. Il faut les laisser faire et les soutenir. Cela fait partie de notre culture. Aucun de nous n’est supérieur à l’autre. Nous avons tous un certain niveau de formation, et nous devrions travailler tous à notre plein potentiel.
Les APP dépendent de nous, ce qui est également essentiel. En tant que médecins responsables, nous devons être ouverts à toute question, à tout moment, de leur part. Il n’y a jamais de mauvaise question, ni de mauvais moment. Si vous voyez un patient et que vous ne savez pas quoi faire, venez me parler. Peu importe si je suis occupé. Parfois, je suis en train de faire quelque chose d’important. Mais il faut prendre le temps de répondre. En général, tout le monde est débordé et pressé. C’est difficile, car parfois, on a plusieurs choses à gérer. La dernière chose que l’on souhaite est de prendre deux minutes pour répondre à une question d’un APP. Pourtant, il faut le faire. Il faut trouver la force intérieure pour dire que c’est crucial. C’est comme ça que notre pratique fonctionne. Je n’ai peut-être pas le temps en ce moment, mais il est essentiel de trouver deux minutes. “Quelle est ta question ? Comment puis-je t’aider ?” Vous devez vous efforcer de faire cela.
Tant que les APP sont correctement soutenus, ils peuvent s’épanouir et transformer votre pratique. C’est cette culture qui règne dans notre cabinet. Ils m’expriment régulièrement leur gratitude de savoir que nous sommes disponibles et prêts à aider à tout moment. Nous avons deux bureaux satellites éloignés, à une demi-heure l’un de l’autre. Je suis en plein dans ma clinique, et l’un de nos APP appelle de notre bureau de Seaford. Elle est là-haut, seule, à consulter des patients. Elle m’appelle, et je suis au milieu de quelque chose. Elle demande : “As-tu deux secondes pour parler ?” “Bien sûr.” Je laisse tomber ce que je fais. “J’ai ce patient, X, Y et Z se passent. Je dois choisir entre A et B.” Je lui réponds : “C’est une excellente question, et je pense que tu devrais choisir cela.” Nous faisons cela assez souvent. Plus on le fait, plus ils deviennent à l’aise pour prendre leurs propres décisions.
Tout tourne autour de l’expérience clinique. Nous acquerrons de l’expérience pendant notre formation, mais pratiquer une bonne urologie dépend surtout de votre expérience et de votre temps. En fonction du nombre de patients que vous avez vus avec différentes problématiques, vous deviendrez toujours meilleur. Nous, les urologues, prenons parfois des décisions que nous aurions voulu prendre différemment parce que le résultat ne nous plaît pas. C’est ainsi que l’on apprend. De même pour eux. Ils ont une question, vous y répondez, et la prochaine fois, lorsque la même question se présente, ils se rappellent la conversation que vous avez eue et décideront peut-être de faire différemment. C’est ainsi qu’ils évoluent. Il est essentiel de les aider à progresser. En créant une culture où nous sommes tous dans le même bateau, où nous tentons tous de gérer la charge urologique de notre région, et où nous travaillons ensemble, ils se sentiront intégrés dans l’équipe. Cela les incite à donner leur meilleur, et ils éprouvent une énorme satisfaction professionnelle en ayant la conviction d’avoir leur place au sein de l’équipe.
Cette transcription a été générée par une IA puis révisée par des éditeurs humains pour une meilleure clarté.
Notre point de vue
Dans un contexte médical en constante évolution, il est crucial de favoriser une collaboration véritable entre les urologues et les APP. En mettant en avant une culture d’égalité et de valorisation des compétences de chacun, nous ne faisons pas seulement progresser notre pratique, mais nous renforçons également la satisfaction professionnelle des équipes. Ce modèle offre des opportunités d’apprentissage mutuel et crée un environnement où chaque membre se sent investi et reconnu. Il est temps de repenser nos préjugés sur les rôles au sein des soins de santé et d’adopter une approche plus holistique, où chaque acteur joue un rôle essentiel dans le bien-être des patients.