Après une absence de neuf ans, Jean-Paul Marmion se prépare à présenter à nouveau un de ses chevaux au départ de la prestigieuse finale du Grand National du Trot. Avec Ino du Lupin, il évoque la continuité d’un lien émotionnel qui le rattache à cette épreuve mythique. Entre souvenirs poignants et aspirations contemporaines, découvrons le parcours de ce grand événement équestre.
“Dix années ont passé, et les victoires de Général du Lupin demeurent parmi les moments les plus marquants de ma carrière”, confie Jean-Paul Marmion. “L’atmosphère y était inoubliable, le hall de Vincennes était envahi dès la veille par une ambiance festive, avec des fanfares et autres animations. La première de ses deux victoires en 2002 reste la plus mémorable. Il s’agit vraiment d’un jalon de la carrière d’un cheval d’exception, tout comme Ino du Lupin l’est à mes yeux.”
Ino du Lupin, le digne successeur
Il est donc tout naturel de se pencher sur Ino du Lupin, qui se distingue comme l’un des chevaux les plus prometteurs dans cette finale. La génération des 6 ans, qui a dominé les précédentes étapes avec huit victoires, dont trois pour Igrec de Celland (Django Riff), fait figure de concurrent redoutable, avec 9 des 14 partants au départ. “C’est le successeur idéal”, réaffirme l’entraîneur, observant qu’il a déjà amassé une impressionnante somme en seulement 31 courses, un excellent début en comparaison avec le parcours de son prédécesseur.
Cependant, le chemin reste semé d’embûches. Bien que son talent soit indéniable, Ino du Lupin n’a disputé que deux étapes du circuit, et malgré des performances prometteuses, le défi de la finale s’annonce colossal. Jean-Paul Marmion tempère ses attentes tout en soulignant l’importance de cette course. “Mon cheval avait une opportunité plus facile quinze jours plus tard, mais nous avons décidé de participer pour le préparer aux défis futurs”, déclare-t-il.
Une finale riche en enjeux
La finale représente un moment crucial non seulement pour Marmion, mais également pour d’autres figures emblématiques du circuit. Jean-Michel Bazire, reconnu comme l’un des meilleurs dans son domaine, pourrait encore enrichir son palmarès déjà impressionnant avec Ibiscus Man (Booster Winner). Son confrère Jean-Michel Baudouin, également un pilier de la compétition, envisage de défendre son titre avec Gaspar d’Angis (Quaro), vainqueur de l’année dernière.
L’intensité de cette finale promet ainsi de captiver les amateurs de trotting. Chaque participant se bat non seulement pour un titre, mais aussi pour l’honneur et la reconnaissance dans un sport où la compétition est aussi serrée que prestigieuse.
Notre point de vue
À travers cet événement, il est fascinant de constater l’évolution du milieu du trot. Avec des chevaux tels qu’Ino du Lupin et l’expertise de professionnels comme Jean-Paul Marmion, le futur du trot semble prometteur. Cependant, au-delà de la performance sportive, ce qui se dessine dans cette compétition emblématique, c’est un véritable reflet de l’engagement et de la passion qui animent ce sport. C’est en prenant des risques mesurés que ces compétiteurs espèrent non seulement gagner, mais aussi progresser vers l’excellence. Dans ce cadre, le maintien de la tradition tout en embrassant l’innovation semble être la clé pour naviguer dans les défis de demain.