Le passeport le plus convoité en 2025 est sans conteste celui de Singapour. Les détenteurs de ce document jouissent d’une liberté de voyage sans égal, leur permettant d’accéder à de nombreuses destinations sans nécessiter de visa préalable, selon les données du Henley Passport Index. Ce classement est régulièrement mis à jour par le cabinet de conseil Henley & Partners, une ressource précieuse pour appréhender les inégalités en matière de mobilité à l’échelle mondiale, prenant en compte 199 passeports et 227 destinations à travers le monde.
La France, un passeport valorisé
D’après les dernières informations, Singapour se positionne en tête de ce classement mondial, comme l’a rapporté le site spécialisé CNN. Les détenteurs de ce passeport peuvent voyager vers 195 destinations sans autre formalité. Proche derrière, le Japon occupe la seconde place avec 193 destinations accessibles sans visa.
Les passeports des pays de l’Union européenne, y compris ceux de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne, arrivent en troisième position. Leurs citoyens bénéficient d’un accès sans visa à 192 destinations, un chiffre qui n’a pas changé depuis la dernière mise à jour du classement en juillet 2024.
À la quatrième place, nous retrouvons sept pays de l’Union européenne : Autriche, Danemark, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège et Suède. Les ressortissants de ces nations peuvent visiter 191 destinations. En comparaison, la Belgique, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, la Suisse et le Royaume-Uni donnent accès à 190 destinations sans visa.
Les passeports aux droits limités
À l’opposé de ce classement, l’Afghanistan se trouve en dernière position, n’offrant l’accès qu’à 26 destinations sans visa. La Syrie et l’Irak suivent, respectivement à la 105e et 104e place, avec seulement 27 et 31 destinations accessibles.
Ce classement a globalement conservé sa stabilité au fil des années. Notons que les Émirats arabes unis ont engrangé des progrès significatifs, leurs citoyens pouvant désormais voyager sans visa vers 185 destinations, soit 72 de plus qu’en 2015.
Christian H. Kaelin, président de Henley and Partners, souligne que la question même de la citoyenneté et des droits associés doit être repensée dans un contexte de changement climatique croissant et de déplacements forcés de populations. Il avertit que l’instabilité politique et les conflits armés poussent de nombreuses personnes à quitter leur foyer pour chercher refuge.
Notre point de vue
Le classement des passeports met en lumière des disparités qui vont bien au-delà de simples chiffres. Il soulève des questions cruciales sur la mobilité humaine et les droits fondamentaux. À une époque où les crises environnementales et politiques s’intensifient, il est essentiel de repenser le concept de citoyenneté et d’égalité d’accès aux ressources et aux opportunités. La notion de libre circulation ne devrait pas être un privilège réservé à quelques-uns mais plutôt un droit partagé, afin de bâtir un monde plus juste et inclusif pour toutes. La façon dont nous concevons ces enjeux aujourd’hui déterminera le futur de millions de personnes, souvent coincées entre les murs d’un passeport et la volonté de voyager librement.