Mercredi, Joe Biden a décidé d’annuler son dernier voyage à l’étranger en tant que président, prévu initialement pour Rome et le Vatican. Cette décision a été prise en réponse à la situation alarmante des incendies qui ravagent actuellement la Californie.
Après avoir rendu hommage à l’ancien président Jimmy Carter lors d’une cérémonie à Washington, M. Biden devait partir jeudi après-midi pour un déplacement de trois jours, incluant des rencontres avec le pape François, le président italien Sergio Mattarella, ainsi que la première ministre Giorgia Meloni. Ce voyage aurait marqué une ultime occasion de souligner la solidité des alliances américaines avant la fin de son mandat, prévue pour le 20 janvier prochain.
L’annulation est survenue peu après son retour de Los Angeles, où il avait eu le plaisir de rencontrer son premier arrière-petit-enfant, né le mercredi même dans un hôpital local. Avant de rentrer à Washington, le président avait été informé de l’intensification des incendies par les responsables des services d’urgence locaux, alors que la fumée et les cendres obscurcissaient le ciel californien.
« À la suite de cette visite à Los Angeles, durant laquelle il a dialogué avec les policiers, les pompiers et le personnel d’urgence engagés dans la lutte contre des incendies historiques, le président Biden a décidé d’annuler son voyage en Italie pour se concentrer sur la réponse fédérale face à cette crise », a annoncé l’attachée de presse Karine Jean-Pierre dans un communiqué.
La déclaration de catastrophe majeure permettra au gouvernement fédéral de débloquer des fonds pour l’hébergement temporaire, ainsi que pour la réparation des habitations. Elle inclut également l’octroi de prêts à faible taux d’intérêt pour compenser les pertes de biens non assurés. En outre, cette mesure prévoit un soutien financier pour les États et les collectivités locales pour couvrir les coûts liés aux efforts de lutte contre les incendies et à la phase de nettoyage qui suivra.
Notre point de vue
Cette annulation de voyage met en lumière la nécessité d’une gestion efficace des crises au niveau fédéral. Bien que les voyages diplomatiques soient d’une grande importance, la priorité accordée à la gestion des catastrophes naturelles souligne une responsabilité éthique envers les citoyens touchés par ces drames. Le président Biden fait face à des choix difficiles qui requièrent une évaluation équilibrée entre l’engagement international et la nécessité de protéger son territoire. Dans un contexte où les catastrophes environnementales sont de plus en plus fréquentes, il est essentiel que les décideurs politiques intègrent ces réalités dans leurs stratégies, afin d’assurer un soutien adéquat aux populations vulnérables tout en maintenant des relations diplomatiques solides. Les actions de Biden peuvent servir d’exemple dans une ère où la politique et l’environnement ne peuvent plus être dissociés.