À partir de 2025, divers pays européens, notamment la France, l’Espagne, l’Allemagne, la Pologne, le Portugal et l’Italie, vont entreprendre d’importantes révisions de leurs législations sur le tourisme et les voyages. Ces mesures visent à répondre à des défis cruciaux tels que le renforcement de la sécurité aux frontières, la promotion d’un tourisme durable et l’optimisation de la gestion des flux de visiteurs. Bien que ces modifications aient pour but d’améliorer la sécurité et l’efficacité pour les acteurs locaux, elles imposeront également de nouvelles obligations aux voyageurs, redéfinissant ainsi le paysage touristique en Europe.

Les nouvelles règles imposées par l’Espagne soulèvent des contestations.

Les nouveaux protocoles touristiques en Espagne

Depuis le 2 décembre 2024, l’Espagne a instauré des protocoles d’enregistrement rigoureux pour les touristes, demandant la fourniture de nombreuses informations personnelles. Dix-huit données précises sont exigées, telles que les adresses des lieux de résidence, les numéros de téléphone et les relations au sein des groupes de voyage. Bien que ces mesures visent à endiguer le crime organisé, elles suscitent des préoccupations parmi les acteurs du secteur, notamment la CEHAT, qui émet des craintes sur la protection de la vie privée des visiteurs et sur la capacité logistique des établissements d’hébergement à s’y conformer.

Les amendes pouvant atteindre 30 000 € en cas de non-respect de ces obligations ajoutent à la complexité des séjours. En outre, les touristes doivent également prouver qu’ils disposent d’un minimum de 100 € par jour durant leur séjour et se conformer à d’autres réglementations locales, comme celles encadrant la consommation d’alcool à Ibiza et Majorque.

Le système ETIAS de l’Union Européenne

Introduction de l’ETIAS en Allemagne pour les voyageurs hors Schengen

En mai 2025, l’Allemagne, comme d’autres pays de l’espace Schengen, va mettre en application le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS). Ce système électronique vise à pré-approuver les voyages des personnes venant de pays sans visa. Les demandeurs devront fournir des données biométriques, répondre à des questions sur leur état de santé et leurs antécédents judiciaires, ainsi qu’acquitter des frais de 7 €. Cette autorisation est valable pour une période de trois ans ou jusqu’à expiration du passeport, permettant des séjours de courte durée de 90 jours au sein d’une période de 180 jours.

L’ETIAS vise à renforcer la sécurité des frontières tout en rendant le processus d’entrée plus efficace, incitant les voyageurs à faire leur demande au préalable, car les délais de traitement peuvent aller jusqu’à 96 heures.

Influence de la philosophie italienne sur le tourisme

Nouvelles régulations italiennes sur les visas

À partir du 10 janvier 2025, l’Italie introduira des mesures de sécurité accrues pour les demandeurs de visas à long terme. Ces nouvelles conditions d’entrée exigeront que les candidats au visa de type D fournissent leurs empreintes digitales lors de leur demande auprès des consulats. Les procédures pour les voyageurs à court terme seront également révisées, bien que l’obligation d’ETIAS soit reportée à la mi-2025, permettant ainsi aux ressortissants de certains pays de maintenir temporairement les systèmes d’exemption de visa.

L’Italie souligne cependant la nécessité pour les visiteurs de s’assurer que leur passeport a été délivré dans les dix dernières années et qu’il est valide pour au moins trois mois après la date prévue de sortie de l’espace Schengen.

Tendances dans le tourisme en France

Régulations environnementales et contrôles en France

En France, des contrôles aux frontières plus stricts seront imposés entre novembre 2024 et avril 2025, ce qui obligera les citoyens non européens à présenter un passeport valide à des points de passage clés. À l’instar d’autres pays du Schengen, l’Ukraine exigera également une autorisation ETIAS dès la mi-2025.

Outre ces régulations d’entrée, la France met en place des politiques environnementales, telles que l’interdiction des voitures anciennes dans certaines zones de la banlieue parisienne à compter de janvier 2025. Il est conseillé aux automobilistes d’obtenir des vignettes Crit’Air pour respecter les normes d’émissions.

Conséquences globales pour les voyageurs

Les voyageurs seront confrontés à ces nouvelles exigences, qui mettent l’accent sur les autorisations nécessaires avant le départ et sur un respect plus rigoureux des réglementations. L’instauration de systèmes comme l’ETIAS pourrait freiner les voyages de dernière minute. De surcroît, les nouvelles politiques environnementales dans des pays comme la France et l’Espagne pourraient entraîner une hausse des coûts de voyage et une réduction de la flexibilité.

Pour les personnes souhaitant voyager en Europe, il sera crucial de rester informé des dernières règles et de veiller à ce que tous les documents soient à jour avant le départ. Bien que ces changements puissent paraître restreignants, ils sont orientés vers la création d’un cadre de voyage plus sécurisé et durable à long terme.

Notre point de vue

Les réformes des réglementations de voyage en Europe soulèvent des enjeux cruciaux, parmi lesquels la protection des données personnelles des voyageurs et l’équilibre entre sécurité et liberté de circulation. Alors que le souci d’une sécurité renforcée est légitime, il est essentiel de garder à l’esprit l’importance de préserver un accès libre et respectueux au voyage, surtout dans un contexte où le tourisme joue un rôle vital dans les économies locales. Ces nouvelles réglementations doivent être conçues de manière à garantir la sécurité sans compromettre l’expérience de voyage, permettant ainsi à chacun de découvrir la richesse culturelle et historique que l’Europe a à offrir sans entrave excessive.



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