En 2024, la technologie de reconnaissance faciale en temps réel a permis à la police de Londres d’interpeller plus de 500 individus. Bien que cette avancée technologique soit présentée comme un atout majeur dans la lutte contre la criminalité, elle ne manque pas de susciter des débats passionnés sur ses implications éthiques et sociales.

En effet, un total de 540 personnes soupçonnées de divers crimes, allant des agressions aux vols à l’étalage, ont été arrêtées cette année grâce à cette technologie, selon un communiqué de la “Met” police. Parmi elles, 406 ont été mises en examen ou ont reçu un avertissement légal. La police de Londres se positionne comme un leader dans ce domaine, mettant en avant sa capacité à adopter une approche ciblée pour la prévention du crime. Les interventions se font principalement dans des quartiers spécifiques, tels que Croydon, grâce à des vans équipés de caméras de surveillance.

Un outil qui suscite des inquiétudes

Ce système fonctionne en capturant des images des passants et en les comparant à une base de données de suspects. Dès qu’une correspondance est identifiée, cela déclenche une alerte pour que les policiers puissent procéder à une vérification et, si nécessaire, à une interpellation. Lindsey Chiswick, responsable des performances de la Met police, décrit cette technologie comme un outil puissant qui permet d’isoler des individus à risque élevé qui pourraient passer inaperçus autrement. Cependant, cette utilisation croissante de la reconnaissance faciale a généré des préoccupations parmi des organisations non gouvernementales et des représentants politiques, qui évoquent des dérives potentielles.

Des groupements comme Big Brother Watch expriment leurs inquiétudes, dénonçant une surveillance jugée excessivement intrusive et risquant de compromettre les libertés individuelles. Ils soulignent que ce genre de mesures crée un précédent inquiétant à l’échelle mondiale, remet en question la protection de la vie privée des citoyens et soulève des interrogations sur la véritable efficacité de ces dispositifs dans la lutte contre la criminalité.

La police londonienne se veut rassurante

La police de Londres reconnaît ces inquiétudes mais assure avoir mis en place des “garanties robustes” pour éviter d’éventuels abus. Par exemple, elle affirme que toute donnée biométrique d’une personne non répertoriée sur la liste de surveillance est immédiatement et définitivement effacée. En parallèle, la législation de l’Union européenne interdit l’usage de la reconnaissance faciale en temps réel, bien que des exemptions pour les forces de l’ordre soient possibles dans le cadre d’enquêtes sur des crimes graves ou de lutte contre le terrorisme.

Notre point de vue

La montée en puissance de la technologie de reconnaissance faciale pose des questions fondamentales sur la sécurité, la vie privée et l’éthique. D’un côté, elle représente un outil précieux pour les forces de l’ordre, permettant d’identifier rapidement des suspects. De l’autre, son utilisation soulève des inquiétudes légitimes concernant la surveillance de masse et la protection des libertés individuelles. La ligne entre sécurité et intrusion est délicate et nécessite des réglementations claires et des garanties solides pour garantir un équilibre entre ces enjeux cruciaux.

Article original rédigé par : Prénom Nom.



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