Les Défis Récents de la Politique Française : Un Retour aux Sources Partisanes

Le général De Gaulle vote, le 28 octobre 1962, lors du référendum constitutionnel pour ou contre l'élection du président de la République au suffrage universel direct (- / AFP)

La semaine prochaine, le gouvernement français pourrait faire face à une motion de censure, ce qui n’est pas un simple hasard. Ce contexte met en lumière le retour d’une forme de partitocratie où les partis politiques semblent avoir le pouvoir d’entraver le fonctionnement du gouvernement selon leurs intérêts particuliers.

En revisitant notre histoire, la IVe République évoque souvent une “ère des partis”, caractérisée par un grand nombre d’adhérents politiques. Des millions de citoyens s’étaient engagés au sein des partis, témoignant d’une dynamique qui prévalait alors. Cependant, cette forte politisation avait ses revers, car les partis avaient tendance à prioriser leurs intérêts au détriment du bien commun, ce qu’a dénoncé le général De Gaulle.

De Gaulle a souvent plaidé pour une modification de la Constitution dans le but de rompre cette dynamique partisane. Il a souligné que la présence d’un président affilié à un parti entraînait le retour des travers de l’ancien régime. Depuis quelque temps, nous avons la sensation que nous sommes plongés dans cette dynamique une fois de plus.

Curieusement, les partis qui entravent aujourd’hui le bien public s’étaient constitués en opposition au système partisan. Le Rassemblement National (RN), par exemple, est l’héritier d’un mouvement critique vis-à-vis du système établi, tout comme La France Insoumise (LFI), qui est née d’un mouvement contestataire. Ces mouvements semblent désormais se diriger vers une paralysie de l’espace public, prêts à faire tomber le gouvernement, peu importe les conséquences sociales et économiques.

Le gouvernement a ses lacunes, cela est indéniable. Cependant, la carence d’une alternative crédible avant d’éventuelles élections fragilise d’autant plus notre pays. Ce phénomène de blocage politique a déjà montré ses effets déstabilisateurs, tant en France qu’à l’étranger.

Plusieurs périodes de notre histoire, comme celles du référendum constitutionnel ou de la crise en Italie, ont montré que des mouvements démocratiques, tels que les référendums, peuvent permettre de sortir de situations de stagnation politique. Il est essentiel d’encourager la participation des citoyens à travers des référendums, des législatives, ou Pourquoi pas des élections présidentielles pour redresser la situation actuelle, où le blocage partitocratique est prégnant.

Notre point de vue

Il est crucial de comprendre que la dynamique actuelle des partis peut avoir des conséquences profondes sur la gouvernance. Loin d’être une simple partie de la vie politique, ce phénomène de blocage met en exergue un besoin urgent d’un engagement citoyen renouvelé. La démocratie fonctionne d’autant mieux que les citoyens sont activement impliqués et qu’ils prennent conscience des enjeux. L’encouragement à la participation au vote et à des formes variées d’expression politique est un pas nécessaire vers l’affinement de notre démocratie. L’histoire nous enseigne que l’inertie ne doit jamais être une option. En cela, les réflexions autour des mécanismes politiques doivent être accompagnées d’une volonté collective de voir émerger des solutions durables. Il est impératif que les voix des citoyens soient non seulement entendues, mais intégrées dans le processus décisionnel.

Article original rédigé par : Fabrice d’Almeida.



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