La question de l’avenir politique de la France est sur toutes les lèvres : sommes-nous toujours dans le cadre de la Ve République ? Des figures politiques passées, comme Jean Castex, expriment leurs inquiétudes concernant l’évolution de notre pratique constitutionnelle. Au point de faire le parallèle avec la IVe République, où un semblant de continuité prévalait…
En 2024, la France a connu l’instauration de quatre gouvernements successifs, renforçant une impression d’instabilité, semblable à celle observée durant les périodes de la IIIe et la IVe République. En effet, le rôle traditionnellement central du président semble s’effacer progressivement. Le 13 décembre 2024, François Bayrou, après une intense bataille de pouvoir, a pris ses fonctions de premier ministre, adoptant d’emblée une posture affirmée, défiant même les attentes du président Emmanuel Macron.
« Le rapport entre le premier ministre et le président fonctionne bien lorsque l’un des deux est clairement en position dominante », souligne Julien Jeanneney, un éminent professeur de droit public à l’université de Strasbourg. Cette dynamique, en période de cohabitation notamment, permettrait de maintenir un équilibre. Cependant, la situation actuelle, qui s’étend depuis 2022 et se redéfinit en 2024, place les deux figures de l’État dans une compétition pour le leadership, un état de fait dont l’issue semble incertaine.
Notre point de vue
La complexité contemporaine du paysage politique français interpelle par sa résonance avec des périodes passées de grande instabilité. Cette situation met en lumière non seulement les défis de leadership auxquels font face nos décideurs, mais aussi l’urgence d’adapter nos institutions aux réalités d’aujourd’hui. L’émergence de rivalités au sein de l’exécutif, sans majorité claire ni leadership déterminé, soulève des questions essentielles sur notre capacité à garantir une gouvernance efficace. Ajuster le cadre constitutionnel pourrait s’avérer nécessaire pour éviter de reproduire l’instabilité du passé. Un dialogue entre les différentes instances du pouvoir semble indispensable pour naviguer vers une structure politique plus résiliente.
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