Selon les déclarations de l’opposition, Maria Corina Machado aurait été interpellée jeudi après avoir pris part à une manifestation organisée à Caracas pour contester l’investiture du président Nicolas Maduro. Bien que son équipe ait affirmé qu’elle avait été relâchée par la suite, le gouvernement a réfuté toute arrestation.


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L'opposante politique Maria Corina Machado, à Caracas, lors d'une manifestation contre l'investiture du président Nicolas Maduro. Elle aurait été arrêtée après ce rassemblement.

Maria Corina Machado, cheffe de l’opposition vénézuélienne, dont l’équipe avait signalé une arrestation après une manifestation contre Nicolas Maduro, a finalement été déclarée comme « libérée » selon les dires de ses proches, qui affirment qu’elle a été « emmenée de force ». Le gouvernement, en revanche, dénonce ces allégations comme étant des mensonges. Selon son équipe, elle « s’adressera au pays dans les prochaines heures pour expliquer les faits » sur X.

Cette manifestation était la première apparition publique de Maria Corina Machado depuis la fin du mois d’août dernier. Une source parmi l’opposition a déclaré à l’AFP que la dirigeante avait été arrêtée en quittant le rassemblement. De son côté, l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, qui se considère vainqueur des dernières élections, a exigé depuis Saint-Domingue la « libération immédiate » de Machado.

Le message de son équipe sur X a rapporté que Maria Corina Machado avait été « violemment interceptée à sa sortie de la manifestation » en moto, accompagnée d’un cortège. Des coups de feu auraient été tirés en direction de son équipe. Lors d’une précédente déclaration à l’AFP, elle avait évoqué la possibilité de son arrestation, disant : « Si quelque chose m’arrive, la consigne est très claire : personne ne négociera la liberté du Venezuela contre ma liberté ». Elle avait également exprimé sa volonté de ne pas manquer ce « jour historique » de manifestation.

Lors des dernières grandes manifestations en août, Maria Corina Machado apparaissait de manière inattendue avant de disparaître rapidement pour éviter d’être arrêtée. Jeudi, elle avait fait son entrée en camion, revêtue de blanc et brandissant un drapeau vénézuélien, et avait prononcé un discours dans lequel elle déclarait : « Tout le Venezuela est dans la rue, nous n’avons pas peur ! À partir d’aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle phase. Le Venezuela est libre, nous allons continuer ! »

L’opposition soutient qu’Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté les élections, affirmant que les procès-verbaux qu’elle a collectés attestent qu’il a obtenu plus de 67 % des voix face à Nicolas Maduro, président depuis 2013. En revanche, le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Maduro vainqueur avec 52 % des voix, sans fournir les procès-verbaux, justifiant cela par un prétendu piratage informatique, une explication jugée peu crédible par de nombreux observateurs. Cette annonce a déclenché des manifestations massives à travers le pays, qui ont été durement réprimées, entraînant 28 décès, plus de 200 blessés, et 2400 arrestations pour « terrorisme ».

Notre point de vue

Cette situation illustre la complexité du contexte politique au Venezuela, où les confrontations entre les forces d’opposition et un gouvernement fermement ancré au pouvoir ne cessent d’enflammer les tensions. Le cas de Maria Corina Machado met en lumière les risques encourus par ceux qui osent contester l’autorité établies, et questionne le soutien international face à de telles répressions. Dans ce paysage tumultueux, l’engagement pour la démocratie et les droits humains devient plus que jamais une nécessité, rappelant à chacun d’entre nous l’importance de la solidarité dans les luttes pour la liberté.

Article original rédigé par : Prénom Nom.



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