Le 14 décembre 2024 marque un tournant décisif pour la démocratie sud-coréenne, alors que le Parlement a voté la destitution du président conservateur Yoon Suk-yeol, seulement onze jours après sa déclaration de loi martiale. Cette situation inédite révèle la résilience du peuple coréen, galvanisé par la colère et la mobilisation citoyenne. Un regard tourné vers l’avenir se pose désormais sur la prochaine étape : l’approbation de ce vote par la Cour constitutionnelle, suivie de l’élection d’un nouveau président.
Ce schéma de destitution n’est pas étranger aux citoyens. En décembre 2016, Park Geun-hye, une autre présidente conservatrice, avait subi le même sort suite à un grave scandale. À cette époque, les manifestations massives avaient mis en lumière les fondements démocratiques de la Corée du Sud, prouvant que la volonté populaire est un moteur puissant.
Suite à cette crise, le Parti démocrate, de tendance centre-gauche, avait connu un essor sans précédent, s’imposant lors des élections locales et législatives et redéfinissant la scène politique du pays. Cette ascension avait laissé entendre que les conservateurs peineraient à regagner le pouvoir au cours de la prochaine décennie.
Notre point de vue
La situation politique actuelle en Corée du Sud illustre un tournant crucial pour la démocratie dans le pays. L’écho des mobilisations populaires rappelle la nécessité d’une vigilance citoyenne face aux menaces sur les institutions démocratiques. Alors que le Parlement se prononce et que la Cour constitutionnelle se prépare à rendre son verdict, il est essentiel de garder à l’esprit que chaque voix compte dans ce processus. La démocratie n’est pas un acquis, mais un chemin à tracer collectivement pour l’avenir.
Article original rédigé par : Cho Hyung-keun.