Chloé Berry
Publié le
; mis à jour le 30 déc. 2024 à 6h10
Chaque début d’année marque le début de changements qui touchent la vie quotidienne des citoyens. Ainsi, le 1er janvier 2025 sera marqué par différentes mesures, tant au niveau économique que réglementaire, influençant la mobilité des Français, et ce, dans un contexte politique parfois trouble.
De la baisse du taux du Plan Épargne Logement (PEL) à la hausse des pensions de retraite, en passant par l’interdiction de louer des logements classés G, ces évolutions redéfinissent le cadre de vie des Français. Mais ce qui semble créer un consensus est l’importance de la voiture dans le quotidien de nombreux citoyens.
Nouveaux horizons pour les vignettes Crit’Air
Une des grandes nouveautés de l’année concerne l’élargissement des Zones à Faibles Émissions (ZFE) : au total, 42 agglomérations, incluant Bordeaux, Nantes et Rennes, devront désormais se conformer à l’obligation d’afficher une vignette Crit’Air, indispensable pour circuler. Les véhicules non classés, datant d’avant 1997, seront presque totalement exclus de la circulation.
De plus, les métropoles déjà en zone ZFE, telles que Paris ou Lyon, appliquent des restrictions plus strictes, interdisant les modèles Crit’Air 3, qui incluent certains diesels plus anciens.
Des frais accrus pour le certificat Crit’Air
A partir de janvier 2025, le coût de la vignette Crit’Air verra une légère augmentation, passant à 3,81 euros, en raison de l’augmentation des frais postaux.
Fin de l’expérimentation de la circulation inter-files pour les motos
Les motards seront également affectés par l’arrêt de l’expérimentation de la circulation inter-files, en vigueur depuis 2021. Cette mesure, qui permettait aux deux-roues de se faufiler entre les voitures, sera abrogée à compter du 1er janvier 2025, une décision qui pourrait susciter des réactions négatives chez les usagers habitués à cette pratique.
Coûts de la carte grise à la hausse dans certaines régions
À partir du 1er janvier 2025, les automobilistes vivant en Bretagne, Normandie, Corse ou Provence-Alpes-Côte d’Azur vont faire face à une augmentation des tarifs de leur carte grise. En Normandie, la taxe régionale d’immatriculation des véhicules passe à 60 euros, un changement relatif à l’article L 421-42 du code des impositions.
Désormais, à compter du 2 janvier 2025, ces cartes grises seront directement envoyées par courrier, sans nécessiter de signature.
Fin de la recharge gratuite des voitures électriques au travail
À partir de janvier 2025, la recharge des véhicules électriques en entreprise, jusqu’alors exonérée de cotisations sociales, sera désormais considérée comme un avantage en nature, ce qui pourrait engendrer une augmentation des coûts pour les employés. En contrepartie, les parkings de plus de 20 places des bâtiments publics devront installer au moins un point de recharge.
Ces nouvelles mesures sont inscrites dans la loi d’orientation des mobilités, promulguée en 2019.
Relèvement des plafonds d’exonération fiscale
Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, le ministère de la Transition écologique annonce l’augmentation des plafonds d’exonération fiscale pour plusieurs aides, notamment la prime carburant, qui s’élèvera à 300 euros par an, ainsi que la prime de recharge pour véhicule électrique, portée à 600 euros par an.
À surveiller tout au long de l’année
- Février : augmentation des péages – prévision d’une hausse de 0,92 % pour le 1ᵉʳ février 2025.
- Mars et juin : contrôle technique des motos renforcé – à partir du 1ᵉʳ mars 2025, les nuisances sonores des motos seront mesurées.
- Limitation de vitesse à 70 km/h sur certaines routes – un projet en cours d’élaboration pourrait imposer cette nouvelle réglementation.
Notre point de vue
L’année 2025 annonce des nouveautés qui pourraient transformer le paysage réglementaire français. Alors que les zones à faibles émissions s’élargissent, il est essentiel d’évaluer l’impact de ces changements sur la qualité de vie des citoyens, notamment sur les plus vulnérables face à la mobilité. La question de l’équité dans l’accès aux infrastructures de transport et aux solutions de recharge semble primordiale. Les mesures mises en place devraient non seulement viser à réduire l’empreinte écologique, mais aussi à garantir une transition juste, où chaque citoyen peut participer sans être pénalisé financièrement. Une approche plus équilibrée pourrait ainsi favoriser l’adhésion des usagers aux nouvelles réglementations tout en respectant leurs réalités économiques.
Bonjour, qu’en est il pour les camions fourgonnettes de livraison ou d’artisans ainsi que les campings car?