Cairo : Au moins neuf Palestiniens ont perdu la vie lors de deux frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza dimanche, portant le bilan du week-end à 97 morts, selon des secouristes palestiniens. Les responsables de la santé ont rapporté qu’une des frappes a tué cinq personnes dans une maison du camp de Nuseirat, au centre de Gaza, tandis qu’une autre a fait quatre victimes à Jabalia, à l’extrême nord de l’enclave, où les forces israéliennes sont actives depuis trois mois.
Les autorités israéliennes n’ont pas immédiatement réagi à ces deux incidents. Plus tôt dimanche, le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a indiqué que les frappes israéliennes sur le territoire avaient causé la mort d’au moins 88 Palestiniens et blessé plus de 200 autres au cours des dernières 24 heures.
Dans le quartier Sheikh Radwan de Gaza City, des proches et des voisins se sont précipités vers la maison de la famille Zuhd, touchée par une frappe israélienne tard samedi, qui a coûté la vie à sept personnes, selon les secouristes. La recherche de quatre autres personnes, présumées piégées sous les décombres, s’est poursuivie dimanche matin. On pouvait voir une main appartenant à l’une des victimes émerger des ruines, le reste de son corps étant enfoui sous des débris.
"Trois jeunes hommes, la femme de mon cousin et trois enfants sont encore ici. Nous avons retrouvé ce cousin. Un autre cousin a été tué et se trouve maintenant à l’hôpital. Environ 11 personnes ont été tuées ici," a déclaré Ammar Zuhd, un membre de la famille, à Reuters.
L’ISRAËL ANNONCE DES MILITANTS DU HAMAS TUÉS
L’armée israélienne a fait savoir dans une déclaration dimanche que ses forces avaient attaqué plus de 100 cibles à travers Gaza durant le week-end, tuant des dizaines de militants du Hamas. Elle a également annoncé avoir détruit des sites de lancement de roquettes utilisés dans des attaques récentes sur Israël.
Les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, ainsi que pour le retour des otages israéliens retenus à Gaza, se sont intensifiés avant l’investiture de Donald Trump, prévue le 20 janvier.
Des négociateurs israéliens ont été envoyés vendredi à Doha pour reprendre les pourparlers facilités par des médiateurs qataris et égyptiens, tandis que l’administration du président américain Joe Biden, qui aide à la médiation, a exhorté le Hamas à accepter un accord.
Le Hamas a exprimé sa volonté d’atteindre un accord le plus rapidement possible, mais il n’est pas clair à quel point les deux parties sont proches d’un consensus.
Israël a lancé son offensive sur Gaza en réponse à une attaque des militants du Hamas sur des communautés dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, faisant environ 1 200 morts et prenant environ 250 otages, d’après les chiffres israéliens. La campagne militaire israélienne, visant à éradiquer le Hamas, a dévasté de larges zones de l’enclave, forçant la majorité de la population à fuir leurs foyers et causant la mort de 45 805 Palestiniens, selon le ministère de la santé de Gaza.
Notre point de vue
Il est crucial de prendre du recul et de considérer l’humanité derrière les chiffres de la violence en cours. Alors que des vies sont brutalement interrompues, c’est une opportunité pour tous, qu’ils soient acteurs politiques ou membres de la société civile, d’initier un dialogue sérieux et constructif. La recherche d’un cessez-le-feu ne devrait pas être simplement une manœuvre tactique, mais une véritable occasion de bâtir des ponts pour un avenir où les cellules de violence et de douleur puissent laisser place à des solutions pacifiques durables. En tant que citoyens, nous avons la responsabilité de plaider en faveur de la paix et d’un dénouement qui reconnaisse les droits et la dignité de chaque individu, indépendamment de son origine.