Le 15 décembre prochain, la ville d’Ajaccio se prépare à accueillir le pape François, prévue comme une journée marquante, pour laquelle près de 2 000 agents de la sécurité seront déployés. Cet événement, étant d’une portée exceptionnelle, est limité à 35 000 participants, selon les révélations faites par les organisateurs le 28 novembre dernier.

Il s’agira de la première visite d’un pape en Corse, coïncidant avec un congrès sur la religiosité populaire en Méditerranée, juste une semaine après la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à laquelle le Saint-Père ne sera pas présent.

Jérôme Filippini, le préfet de Corse, a notamment précisé lors d’une conférence de presse que près de « 2 000 policiers, gendarmes et militaires de la sécurité civile » seront mobilisés pour cette grande occasion, considérée comme celle d’un chef d’État sur le territoire français.

Le préfet a fait état de ses craintes face à un « risque de déception » et a donc confirmé que seulement « 35 000 personnes » pourraient assister aux différentes étapes de la visite. Parmi elles, on estime que « 15 000 fidèles » seront présents à la messe, qui se déroulera au théâtre de verdure du Casone et à la place Miot, tandis que « 20 000 personnes » pourront suivre le pape lors de sa déambulation à travers Ajaccio.

« Nous allons offrir un accueil chaleureux », s’est réjoui le cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio, qui a souligné l’importance du message que la Corse va transmettre à la France, à l’Europe et au monde, illustrant notre capacité à « travailler ensemble ».

« Un événement historique »

Le cardinal a affirmé que « cet événement marquera l’histoire de la Corse » et a demandé à ce que l’on prenne en considération la « santé et la mobilité du pape », qui célébrera son 88e anniversaire deux jours après cette visite.

Conscient que « tout le monde ne pourra pas être devant l’autel », il a précisé que les maires de l’île seraient contactés pour installer des écrans géants dans les villages afin de permettre à un plus grand nombre de citoyens de suivre la célébration.

Le préfet a également annoncé que la circulation sera « interdite dans le centre-ville d’Ajaccio » le jour de l’événement, avec la mise en place de navettes pour faciliter les déplacements. Par ailleurs, « quelques vols de la continuité territoriale » seront maintenus à l’aéroport, et l’accès à la mer sera restreint.

En prévision de cette importante visite, Air Corsica a ajouté près de 6 000 sièges pour des vols supplémentaires depuis Paris, Nice et Marseille. De plus, les compagnies maritimes Corsica Linea et Corsica Ferries ont également prévu d’intensifier leurs rotations depuis Marseille et Bastia.

Enfin, des travaux de rénovation seront entrepris pour embellir la cathédrale de la ville, avec la promesse de financement par l’État. Jérôme Filippini a estimé que le coût global de cette organisation pourrait atteindre « plusieurs millions d’euros ».

Notre point de vue

La visite du pape François en Corse peut être perçue comme un moment de rassemblement, mais elle soulève également des questions sur l’organisation et les implications financières d’une telle activité. Réservant l’accès à un nombre restreint de participants, l’événement pourrait créer un sentiment d’exclusion parmi ceux qui souhaitent s’associer à cet événement spirituel. Si un accueil chaleureux est essentiel, la capacité de la commune à réunir les habitants, sans générer de frustration, sera un défi. Cette rencontre devrait avant tout favoriser un dialogue inclusif autour des valeurs de solidarité, de tolérance et d’engagement communautaire.



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