Mercredi dernier, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, s’est rendu dans les Hauts-de-France pour exprimer le soutien de l’État envers Arc International, un groupe en grande difficulté suite aux conséquences de la guerre en Ukraine. L’avenir de l’usine est actuellement soumis à l’appréciation du tribunal de commerce de Lille.


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Chaîne de production de l'usine Arc International à Arques, le 13 septembre 2022. (DENIS CHARLET / AFP)

Le déplacement de Marc Ferracci le 8 janvier 2025 a coïncidé avec l’ouverture d’une procédure de sauvegarde financière au tribunal de commerce de Lille. L’État, qui a déjà accordé environ 130 millions d’euros de prêts public à l’entreprise depuis 2020, prévoit d’annuler une partie de la dette et d’octroyer un nouveau prêt de 30 millions d’euros.

La crise énergétique et la flambée des prix, déclenchées par la guerre en Ukraine, ont durement frappé Arc International. Son processus de production de verrerie nécessite une quantité considérable de gaz, équivalente à celle consommée par la ville de Lille. De plus, les ventes ont chuté de manière drastique, notamment sur les marchés russe et ukrainien qui représentaient une part importante de ses revenus.

En 2023, l’État avait apporté son soutien au groupe et à ses 4 500 salariés en France, relançant progressivement ses fours à partir d’avril. Cependant, ceux-ci ont dû être arrêtés à nouveau un mois plus tard en raison de la diminution de la consommation affectée par l’inflation, notamment pour des articles non essentiels tels que ceux des arts de la table.

Aujourd’hui, cette opération vise à valider un accord déjà conclu. Le fonds d’investissement américain Dick Cashin, actionnaire majoritaire actuel, s’engage à injecter 12 millions d’euros supplémentaires, tandis que deux nouveaux investisseurs, Patrick Mollis et Pascal Cagni, intégreront le capital de l’entreprise avec chacun 15 millions d’euros.

Ce soutien conséquent montre une confiance collective envers le plan de sauvegarde, essentiel pour convaincre les juges du tribunal de commerce. Basée à Arques, près de Saint-Omer, Arc International est le plus grand site de production de verrerie dédié aux arts de la table au monde. L’usine emploie environ 4 000 personnes en France et, malgré les défis actuels, aucun nouvel licenciement n’est annoncé. Le tribunal de Lille se retrouve donc face à une décision cruciale pour l’avenir de l’entreprise.

Notre point de vue

La situation d’Arc International met en lumière les défis rencontrés par de nombreuses entreprises du secteur de la verrerie face aux bouleversements géopolitiques et économiques. Si l’implication de l’État et de nouveaux investisseurs est encourageante pour la pérennité de l’enseigne, elle soulève également des questions sur la résilience des secteurs industriels face à des crises systémiques. La durabilité des emplois et l’avenir des savoir-faire régionaux méritent d’être au cœur des préoccupations des décideurs afin de garantir non seulement la survie des entreprises, mais aussi leur développement économique à long terme.

Article original rédigé par : Prénom Nom.


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