Le 8 janvier, le reporter Sylvain Mercadier, collaborateur pour Marianne, a été appréhendé par les forces militaires israéliennes dans la région du Golan, une zone volcanique en Syrie, dont une section est sous occupation israélienne. D’après les révélations du média susmentionné, le journaliste, accompagné de l’avocat syrien Mohammad Fayad, a subi des agressions physiques avant d’être emmené vers une destination inconnue. Ils ont été relâchés plus tard dans la journée.
« Sans nouvelles de lui et de son compagnon »
La direction de Marianne s’inquiète de ne plus avoir de nouvelles de Mercadier ni de son compagnon. Selon Quentin Müller, rédacteur en chef adjoint à Marianne, le matériel électronique du journaliste a été confisqué lors de son arrestation sur le sol syrien, près d’al-Hamidiyeh, vers 12 h 30, heure locale, à la limite du Golan occupé.
Arnaud Le Gall, député insoumis, a appelé la diplomatie française à demander la libération immédiate de Sylvain Mercadier, en soulignant que « le devoir d’informer sur les abus de Tsahal dans des territoires illégalement occupés n’est pas un crime, mais un devoir ». Anne Tuaillon, présidente de l’Association France Palestine Solidarité, a également dénoncé la détermination d’Israël à entraver le travail des journalistes, en mentionnant des agressions précédentes envers des journalistes palestiniens et des détentions d’étrangers.
🔴 Reporter et pigiste pour Marianne, @Sylv_Mercadier
a été arrêté par l’armée israélienne ce matin à 10h30, heure locale, en Syrie, à la frontière du Golan occupé. Notre collaborateur avait notamment écrit le 1er janvier un reportage décrivant l’avancée illégale de Tsahal sur le…— Marianne (@MarianneleMag) January 8, 2025
Restez informé, d’autres détails sont à venir.
Notre point de vue
La situation des journalistes dans les zones de conflit mérite une attention particulière. L’arrestation de Sylvain Mercadier met en lumière les défis auxquels font face ceux qui s’efforcent de rapporter des faits dans des contextes tendus. Il est essentiel de défendre la liberté d’informer, car sans information, le consensus public sur les enjeux de société se fragilise. Il appartient aux acteurs politiques de garantir non seulement la sécurité des journalistes, mais aussi de promouvoir un environnement où ils peuvent exercer leur métier sans crainte de représailles.
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