Julien Berrier
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La ministre de la Culture, Rachida Dati, a récemment effectué une visite dans le Jura, le 9 janvier 2025. Après avoir passé la matinée à Dijon, elle est arrivée à Champdivers en début d’après-midi.
Dans la salle des fêtes du village de 450 habitants, elle a eu l’occasion d’échanger avec des élus locaux ainsi que des acteurs impliqués dans la politique culturelle de la région.
Le déplacement a ensuite conduit le convoi vers Dole, où la ministre a visité le théâtre municipal, un bel édifice de style italien datant du 19e siècle, récemment rénové grâce à un soutien étatique.
Un plan pour revitaliser la culture
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la présentation du plan « Culture et ruralité » qu’elle avait dévoilé en juillet dernier. Ce plan inclut vingt-trois mesures destinées à « améliorer l’accès aux activités culturelles dans les zones rurales ».
Parmi ces initiatives, le projet « Villages en fête » a été mis en avant, visant à soutenir jusqu’à mille initiatives culturelles, financées par les directions régionales des affaires culturelles (Drac).
La ministre a également encouragé les communes à se saisir des opportunités offertes par le Pass culture, notamment dans sa dimension collective. Notons que le plan « Culture et mobilité » prévoit de rendre le pass accessible à toutes les tranches d’âge.
Un appel à la persévérance
Rachida Dati a incité les élus locaux à maintenir leur engagement envers la culture, malgré la contrainte budgétaire qui peut inciter à la réticence.
Je demande aux élus locaux de maintenir leurs engagements. C’est un choix politique. Il peut sembler tentant, dans le contexte actuel, de réduire les investissements culturels, mais à long terme, cela engendrera des coûts plus élevés que les économies réalisées. Il est essentiel de se rappeler qu’il est aisé de se désengager, mais beaucoup plus difficile de relancer un projet culturel.
La ministre a également proposé un pacte aux collectivités locales en ces termes :
Je suis favorable à un contrat État/Département sur la question culturelle. Ce contrat stipulerait : « Si nous restons engagés, alors vous devez également maintenir vos engagements ».
En conclusion de son intervention, la ministre a exprimé l’espoir de voir le budget du ministère conservé, alors que la loi de finances 2025 est encore en processus de vote.
Notre point de vue
Dans un contexte où la culture est souvent perçue comme un domaine où l’on peut couper des dépenses, il est essentiel de réaffirmer son rôle fondamental dans le tissu social. L’appel de Rachida Dati aux collectivités locales pour maintenir leurs investissements en culture est révélateur d’une certaine vision politique. La culture ne doit pas être la variable d’ajustement face aux crises budgétaires. Au contraire, elle est un vecteur d’inclusion, de dynamisme et d’identité, qui mérite une attention particulière et un soutien continu. La pérennité des projets culturels est cruciale non seulement pour les communautés mais aussi pour la cohésion nationale. C’est dans cette perspective que les acteurs politiques doivent concevoir leur engagement, en passant de la promesse à l’action concrète.