Marie-Cécile Itier
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Lors d’une cérémonie bien attendue qui s’est tenue le 6 janvier à l’espace Valentré à Cahors, Jean-Luc Marx, maire de la ville et président du Grand Cahors, a présenté un bilan des actions menées en 2024, tout en esquissant les grandes lignes du programme pour 2025. Devant un public composé d’élus locaux, d’acteurs de la vie associative et des secteurs économiques, sociaux, médicaux, culturels et sportifs, il a souligné l’importance cruciale de l’année à venir pour répondre aux attentes des citoyens.
Les taux d’imposition restent stables
Au cours de son discours, le maire a abordé le climat politique actuel, marqué par l’instabilité et un besoin pressant de rétablir la confiance. Jean-Luc Marx a plaidé pour une plus grande autonomie des maires et des élus face aux contraintes budgétaires. Une annonce a particulièrement retenu l’attention : pour la 17e année consécutive, les taux d’imposition ne connaîtront pas d’augmentation à Cahors. Cependant, il reste conscient de la pression croissante qui découle des hausses décidées au niveau national. Pour rassurer les habitants, il a ajouté que la taxe foncière à Cahors demeure inférieure à celle d’autres villes comparables telles que Montauban et Périgueux.
Sécurité : une priorité affirmée
La sécurité a été l’un des premiers thèmes abordés par le maire. Il s’est réjoui de l’arrivée de nouveaux agents de police à Cahors, permettant d’initier un groupe de sécurité de proximité. L’effectif de la police municipale sera renforcé, passant de 9 à 13 agents, dans le but d’accroître la protection des habitants.
Focus sur la santé des habitants
Parmi les projets présentés, une usine d’ultrafiltration de l’eau est en cours de construction, prévue pour être opérationnelle d’ici 2026. Ce projet, d’un montant de 20 millions d’euros, vise à garantir un approvisionnement en eau de qualité pour 20 % des habitants du Lot, avec espoir d’extension à l’avenir. Par ailleurs, le nouveau centre d’ophtalmologie Honoré-Cave sera ouvert dans la zone Cahors-Sud, et un Campus Santé accueillera des logements pour les internes de l’hôpital, contribuant à attirer des professionnels de la santé dans le secteur.
Perspectives pour les projets immobiliers
Bien que Cahors ait vu de nombreuses rénovations de logements (900 depuis 2015), le maire insiste sur la nécessité d’accélérer de nouvelles constructions. Plusieurs projets de réhabilitation sont à l’ordre du jour, notamment concernant l’îlot Chico-Mendès et la promotion de nouvelles habitations via Lot Habitat.
Cependant, le début des travaux sur la place Chapou sera retardé pour des considérations archéologiques, sans abandonner le projet. De même, les démarches pour aménager des zones et rénover des infrastructures, telles que la route de Toulouse, continuent à tourner au centre des préoccupations.
Vers un réseau de transports amélioré
Concernant le secteur des mobilités, un pôle multimodal est en prévision au sein de la gare pour faciliter les connexions entre trains, bus et autres modes de transport. Cela devrait encourager l’utilisation des transports en commun tout en améliorant l’accessibilité pour les résidents.
Engagement culturel et aide aux viticulteurs
Cahors s’apprête également à étendre son label « Ville d’Art et d’Histoire » à l’ensemble du Grand Cahors, avec des projets tels qu’un centre d’interprétation de l’architecture. En parallèle, face aux difficultés rencontrées par les viticulteurs, le Grand Cahors met en place une aide pour les soutenir et encourager la transition et l’adaptation nécessaires dans le secteur viticole.
À propos de la conservation du patrimoine
La restauration du Pont Valentré, récemment mise en valeur dans divers programmes télévisuels, a également été évoquée, avec un projet de plus de 7 millions d’euros s’étendant sur plusieurs années. Ce chantier permettra non seulement de préserver un héritage historique mais aussi de renforcer l’identité locale.
Vers davantage de participation citoyenne
En conclusion, les Cadurciens auront l’opportunité de participer activement aux décisions par le biais d’un budget participatif, donnant ainsi une voix à la communauté dans l’établissement des futurs projets.
Notre point de vue
Il est essentiel de souligner que les gouvernances locales, comme celle de Cahors, doivent naviguer des eaux souvent tumultueuses. En s’engageant à ne pas augmenter les impôts tout en investissant dans des projets d’envergure, les élus démontrent une volonté de répondre aux attentes citoyennes tout en préservant l’équilibre budgétaire. Ce modèle d’écoute et d’anticipation peut servir de référence dans diverses municipalités, illustrant la nécessité d’une approche proactive face aux défis contemporains, non seulement pour la santé publique mais aussi pour la culture et la sécurité. Cela rappelle à chacun l’importance de la participation citoyenne afin d’orienter les politiques locales vers un avenir résilient et inclusif.