Manifestation de la Coordination rurale contre l’accord entre le Mercosur et l’UE devant le Parlement européen à Strasbourg, le 29 décembre 2024. SEBASTIEN BOZON/AFP
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La Coordination Rurale (CR), le deuxième syndicat agricole en France, a mis François Bayrou, Premier ministre, en garde, lui laissant un ultimatum jusqu’au 3 janvier pour convenir d’un rendez-vous. Faute de réponse, le syndicat menace d’inciter ses membres à organiser des « blocages ponctuels » à Paris dès dimanche.
La présidente de la CR, Véronique Le Floc’h, a déclaré au micro de RTL que l’absence de réponse des autorités les pousse à “chercher” cette rencontre elle-même, évoquant le premier conseil des ministres du gouvernement Bayrou.
Pouvoir travailler « sans que ça nous coûte plus cher »
Véronique Le Floc’h a exprimé le besoin urgent de mesures permettant de poursuivre une activité agricole viable, notamment à travers un « bouclier énergétique » et une révision des charges sociales. En cas d’échec de cette rencontre, des blocages sont déjà en préparation dans la capitale.
Ce mouvement intervient également à l’aube d’une campagne électorale pour les chambres d’agriculture, programmée pour débuter le 7 janvier, où les agriculteurs devront exprimer leurs choix entre différents syndicats.
Notre point de vue
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels les agriculteurs se heurtent dans un contexte économique de plus en plus difficile. Il est essentiel que les décisions politiques viennent en faveur de ceux qui produisent notre alimentation, garantissant ainsi leur survie et leur dignité. La voix des agriculteurs, souvent en retrait dans les discussions, doit être entendue, car elle représente bien plus qu’un secteur économique : elle touche au cœur de notre société et de notre culture. La résolution de ces tensions doit aller au-delà des mesures d’urgence, cherchant à établir un véritable dialogue entre les acteurs du secteur et les autorités.