La journée de grève de la fonction publique a attiré des milliers de manifestants au Mans, le 5 décembre 2024. Au cœur de ce rassemblement, le collectif « Convergences 72 » s’est mobilisé pour dénoncer les restrictions budgétaires appliquées par la Région Pays de la Loire.

Particulièrement affecté par ces mesures, le secteur culturel du Mans se trouve dans une situation préoccupante, avec des institutions comme la Scène Nationale et le Plongeoir-Cité du Cirque en première ligne.

« Nous faisons face à un coup dur »

« Nous subissons une réduction de 100 000 euros, ce qui nous touche de plein fouet », déclare Virginie Boccard, directrice de la Scène Nationale. Alors que les équipes se consacrent à la programmation de la saison 2025-2026, « cette perte aura des répercussions sur notre fonctionnement et nos activités », ajoute-t-elle.

La subvention régionale, qui représente 10 % de leur budget artistique, pourrait forcer la structure à modifier sa programmation, voire à réduire le nombre de résidences.

« Nous espérons une révision du budget et une réduction des objectifs d’économies, ainsi qu’un dialogue ouvert avec les partenaires », conclut Virginie.

« Difficile de comprendre les décisions prises »

Le Plongeoir-Cité du Cirque n’est pas en reste avec une coupe de 100 000 euros, dont 72 000 dès janvier 2025. « Nous n’avons même pas le temps de nous y préparer », s’attriste Richard Fournier, son directeur artistique, qui a été informé de cette décision par téléphone.

Peu après, il reçoit un message annonçant que 28 000 euros alloués au festival « Le Mans fait son cirque » sont également supprimés.

« La culture est un bien commun qui doit rester accessible à tous. Nous proposons une offre culturelle à prix réduit pour les habitants du quartier des Sablons. Augmenter nos tarifs n’est pas une option. »

Richard Fournier, directeur artistique du Plongeoir-Cité du Cirque

Richard Fournier insiste sur le fait que ces coupes ont des effets bien au-delà du secteur culturel. « Pour chaque euro investi dans la culture, c’est six euros pour l’économie. Les choix faits actuellement nous semblent incompréhensibles et inacceptables. La culture est essentielle pour le vivre-ensemble. »

Notre point de vue

La situation décrite met en lumière les enjeux cruciaux que représentent les financements alloués à la culture. En période de restrictions budgétaires, il est essentiel de ne pas sacrifier les investissements qui soutiennent le tissu social et économique. La culture, loin d’être une charge, est un moteur indéniable qui dynamise l’ensemble de notre société. Un dialogue constructif entre les décideurs et les acteurs du secteur est plus que jamais nécessaire pour garantir l’accès à une culture riche et diversifiée pour tous.



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