Pour de nombreux parents, le désir de voir leurs enfants exceller est un moteur quotidien. Toutefois, cette ambition peut se Transformer en une pression excessive, un phénomène que met en lumière Jennifer Breheny Wallace, journaliste et chercheuse américaine spécialisée dans la parentalité. Dans son ouvrage récent, « Jamais assez : Quand la pression de l’accomplissement devient toxique et ce que nous pouvons faire pour y remédier », elle souligne l’importance d’un équilibre entre les normes de réussite et le bien-être émotionnel des plus jeunes.

Se détacher des succès de son enfant

Les recherches menées par Wallace l’ont poussée à réévaluer sa manière d’élever ses trois enfants. « Lorsqu’ils reviennent à la maison, plutôt que de demander ‘Comment s’est passée ton interrogation d’espagnol ?’, je privilégie des questions sans rapport avec leurs résultats, comme ‘Qu’as-tu mangé à midi ?’ », déclare-t-elle. Ce changement de cap invite à des échanges qui ne sont pas axés sur la performance.

Des échanges avec des psychologues lui ont permis de comprendre que la pression parentale peut transmettre un sentiment d’anxiété chez les enfants, un processus identifié sous le nom de contagion émotionnelle. En se concentrant trop sur les victoires, les parents transmettent un message insidieux : la valeur de l’enfant est conditionnée par ses résultats.

Valoriser l’effort plutôt que les résultats

Wallace explique que féliciter un enfant uniquement pour ses bonnes notes risque de favoriser une culture de la réussite toxique. « Quand notre identité est attachée à nos accomplissements, il devient impossible de dissocier notre valeur intrinsèque de nos succès ou échecs extérieurs », précise-t-elle. Cette approche peut avoir des conséquences délétères sur le bien-être psychologique des enfants.

Les témoignages d’étudiants qu’elle a recueillis montrent que ceux qui ressentent le plus d’anxiété sont souvent ceux convaincus que leur valeur personnelle repose sur leurs performances académiques ou autres.

Limiter les échanges stressants

En réponse à ces observations, Wallace adopte une approche suggérée par des experts : réduire les discussions stressantes à une heure le week-end. « Si mon fils souhaite en parler, je demeure ouverte, cependant je garde mes réflexions pour le week-end », conclut-elle, soulignant ainsi une volonté de préserver la légèreté des échanges familiaux durant la semaine.

Notre point de vue

Nous sommes témoins d’une dynamique familiale où la pression de la réussite peut devenir étouffante. Promouvoir un climat d’échanges où l’épanouissement personnel est valorisé au détriment de la seule performance académique est une nécessité. Adapter notre manière de communiquer avec nos enfants pourrait transformer leur rapport au succès et à l’échec, les aidant ainsi à construire une identité moins conditionnée par des résultats. Cultivons l’écoute et la curiosité envers leurs expériences quotidiennes pour développer leur confiance en eux et leur bien-être émotionnel, des ingrédients essentiels pour leur futur.



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